#Moments

Cette rubrique accueillera des articles d'ambiance, sur une expérience vécue, un instant, une rencontre à l'hôtel ou lors de visites extérieures.

Un massage, une dégustation oenologique, une sortie culturelle, une séance de sport, un lieu insolite à découvrir à Dijon, en Bourgogne... Ou encore un moment entre filles, pour soi, en amoureux ou en famille...

Comment j'ai fusionné avec le bourgogne grâce à Youri

Lunettes de soleil, petite chemise, jeans sur mesure : Youri a la classe. Il vous attend au pied de l'hôtel Vertigo, prêt à vous faire vivre une journée inoubliable. Le gentleman bourguignon c'est lui. Et il va vous faire découvrir la vigne avec un grand V. Plus largement, il va ouvrir les portes de la Bourgogne : ses vins, sa gastronomie, son histoire et sa géographie. Pourquoi la Côte d’or porte-t-elle ce nom? A quel endroit la Seine prend-elle sa source ? Comment ouvrir une bouteille de champagne dans les règles de l’art, les pieds dans les vignes ? Que signifie un « climat » en Bourgogne ? En parcourant la route des vins mythiques de la Côte de nuit et de la Côte de Beaune, Youri, le guide de Bourgogne Gold Tour vous dira tout.

Alors, vous vous demandez : mais comment en apprendre autant en une seule journée?

Eh bien, c'est simple : Youri parle beaucoup. Enormément même si vous avez soif de connaissances. Mais attention, il ne parle pas pour ne rien dire.

C'est un passionné. Capable de transmettre ses connaissances de manière ludique, sous forme de devinettes interactives. 

Amoureux de culture, de bon vin et de belles voitures? Youri est l'homme de la situation. Confortablement installé à l’arrière d’un Viano Merco V6 full options, ou d’une CLS 350 AMG (on m'a soufflé ces précisions dans l'oreillette, je ne sais absolument pas de quoi on parle) en fonction du nombre de personnes. 

Attention, on ne vit pas ici une vague initiation, vite fait, pour donner le change aux touristes. Non là, c’est du sérieux.

En fin de journée on peut a minima écrire un mémoire sur les vins de Bourgogne. Une thèse si on a été bien attentif. Et ce transfert de connaissances se déroule de manière totalement indolore. Il tient à la qualité d’un homme, un amoureux de son pays à la langue bien pendue, j’ai nommé Youri.

Malin, il a compris qu’il vaut mieux clarifier les termes les plus compliquées dès le départ, avant les nombreuses dégustations qui ne vont pas tarder à enivrer.

Au détour d’un petit chemin bucolique qui monte dans la vigne, il s’arrête sur un belvédère qui embrasse toute la vallée et forme à la lecture de paysage. Le coteau, la plaine, la topographie, la nature des sols, les domaines, les « climats », tout y passe. Youri n’hésite pas à remonter à -65 millions d’années pour expliquer la formation géologique du lieu. Même pas peur des dinosaures le mec.

Youri sait parler aux femmes.

C’est la tête bien plus remplie et le regard éclairé que l’on reprend la route des grands crus. La visite est à l’image du paysage viticole : un village=une explication, un vignoble=une dégustation. Ce chapelet de découvertes invite à pousser les portes de domaines fabuleux pour des dégustations privées de haute volée. Des lieux d’exception non accessibles au public, mais pas de panique, Youri a ses entrées.

Une sortie avec lui, c’est aussi cela : la magie de pénétrer dans des caves secrètes. C’est donc le cœur léger et la tête au frais que l’on pénètre dans cet antre hallucinant, rempli de bouteilles datant de plus de 150 ans. C’est un véritable festival, Pommard 1943, Richebourg 1973, Puligny-Montrachet, Clos de la Roche, Echezeaux, Meursault, Romanée Saint-Vivant, il y en a tellement que ça donne le tournis. Mais une nouvelle dégustation permet de reprendre ses esprits.

Il est l’heure à présent de rentrer à la maison, les papilles éblouies par tant de grand cru aux parfums subtils et de tanins délicats, nous retraversons ce paysage désormais familier, en saluant chaque « climat » par son petit nom.

Mais Youri a décidé de sortir le grand jeu : coupettes et bulles qu'il délivre au coucher du soleil, les deux pieds dans la vigne.

Si vous avez été sages, Youri vous livrera en option sa plus belle prestation : chaussette à pois et imitation d'Elvis en show privé, attention les yeux. Le public est conquis. Hip, Hip, Hip, Youri!

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Visites guidées et dégustations sur mesure

avec Bourgogne Gold Tourisme 

www.bourgogne-gold-tour.com

Youri Lebault & Hortense Visseyrias

06 60 88 50 55

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Mon rendez-vous avec la moutarde a sonné

Le 13 mai 2014.

Jour 34.

Le Vertigo m'a proposé de partir à la découverte de la Reine de Dijon. La moutarde. Cela devait bien arriver un jour ou l'autre.

D’après la rumeur, cette vielle dame de 175 ans n’a rien perdu de ses charmes d’antan. Son caractère franc du collier ne s’est pas émoussé au fil des années. Au contraire, elle s’est multipliée, diversifiée, aromatisée pour continuer à émoustiller les palais.

C'est ce qu'on va voir.

Blonde, piquante, plus je goûte le produit plus je trouve des similitudes avec Anne-Gaëlle Baraton, la directrice commerciale. Elle m'a accueillie avec beaucoup de bienveillance dès le début du Job de rêve. 

Elle propose de me faire découvrir les coulisses de fabrication de ce produit, emblème de Dijon. Notre visite devient groupée puisqu'une dizaine de Belges et Hollandais se greffent à nous ou nous nous greffons à eux je ne sais pas. Nous passons par l'usine de production, la salle de laboratoire et celle où l'on déguste toutes les moutardes possibles et inimaginables : miel, cassis, bourgogne, curry, basilic, j'en passe et des meilleures.

Perso, j'opte pour la moutarde au miel. J'en ai ramené dix palettes, je suis à deux doigts d'en mettre sur mes tartoches le matin.

La Reine de Dijon habite à Fleurey-sur-Ouche, sur un vaste domaine lové à côté de la rivière. Ici,123 personnes lui sont dévouées et œuvrent pour défendre ses couleurs, bleu et or. La Reine devrait jouer au loto plus souvent car elle a tiré le gros lot il y a quelques années lorsque ce bon vieux Ronald de Mac Do s’est entichée d'elle. Ils vivent le parfait amour depuis plusieurs années. A côté de la moutarde, elle fabrique donc aussi la fameuse sauce Deluxe potatoes, entre autres. On n'en saura pas plus, c'est classé secret défense, Barack nous écoute.

Pour acheter la delicious moutarde Reine de Dijon, il y a le choix : Le Bonmarché à Paris, les boutiques autour des halles et de la place François-Rude à Dijon, ou chez moi dorénavant à Biarritz, je pense ouvrir une boutique maintenant. Plaisir d'offrir. Joie de recevoir.


Dijon tu m'as bien eue

Place Darcy

Le 11 mai 2015.

Jour 34.

Dijon virgule j'ai décidé de t'écrire une lettre.

Au début je t'imaginais un peu austère, recroquevillée sur toi-même et même vieille du genre remplie d'individus de type personnes âgées. Bien que je n'ai rien contre les gens bénéficiant de la carte seniors, je partais avec quelques a priori. Vite dissipés par des amis avisés venus de tout horizon.

Chacun y allait de sa théorie.

Les potes parisiens m'encourageaient, évoquant une activité culturelle remarquable pour une ville de taille moyenne.

Les Marseillais m'ont vanté les mérites de la gastronomie bourguignonne.

Les Bordelais m'ont insultée. 

Je suis arrivée dans ta rue de la Liberté un soir de mars et tu m'as semblé tout de même un peu froide au premier abord. Il faut dire, il ne faisait qu'un tout petit 5 degrés.

J'ai mis mes gants en laine rouge et les gens m'ont regardée bizarrement. C'était sûrement fini la saison des gants. Mais pour moi, c'était le moment le plus froid de mon hiver 2015. Problème de ressenti.

Heureusement dans ta rue Devoges, j'ai trouvé mon refuge enchantée et en chantier au début : le Vertigo. Il faisait froid dehors mais bon dans mon cœur. Dès le lendemain, réchauffée par la beauté de l'établissement, je suis partie à ta conquête.

Tu m'as fait une jolie faveur, tu as commandé le soleil pour mes quinze premiers jours. Tu as dévoilé tous tes charmes. J'ai pu apprécier, à deux pas de l'hôtel, ta place Darcy et son square romantique.

Dans les petites rues du centre, Quartier des Antiquaires, place François Rude et sur le parcours de la Chouette, tes maisons à colombage m'ont fait penser à l'Alsace même si je n'y ai jamais mis les pieds (au dessus de Lyon pour moi c était l'hémisphère nord).

Sur ta place de la Libération, j'ai repensé à Bordeaux et sa place de la Bourse.

Place de la Libération

Dans tes bars plus alternatifs, tes restaurants à la déco facto et autres adresses décalées, j'ai retrouvé un peu de mes années toulousaines.

Et avec tes façades hausmanniennes, tes salles de concert, ton opéra et l'ensemble de tes musées et expo (gratuits pour tous en plus!) je me serais (presque) cru en week-end à Paris (bon "presque", ne t'emballe pas non plus).


Par contre, tu restes singulière par bien des aspects.

Tu m'as séduite avec toutes ces portes cochères que je me suis amusée à pousser et qui m'ont livré de grandes ou petites cours intérieures toujours incroyables.

Et puis, avec toi on prend le temps de vivre, on marche, on flâne. A vélo, à pied ou en tram, on ne peut pas dire que tu sois vraiment stressée. Laisser la voiture au placard pour te découvrir est un privilège que certaines de tes congénères devraient prendre en exemple.



Enfin, tu te démarques par l'omniprésence de tous tes parcs. Partout, aux quatre coins de la ville: Colombière, Arquebuse, Darcy, ton canal le long de l'Ouche et le lac Kir. Je suis bluffée. Tu es une grande romantique en fait. De petits squares en grands jardins, en passant par les pontons au bord de l'eau, je suis tombée raide dingue de toi.

Et comment fais-tu pour être aussi verte?

Oui il pleut je sais. Personne n'est parfait tu sais.

Dans 10 jours je m'en vais. Tu vas me manquer Dijon mais je reviendrai.

Au Vertigo, dans une chambre Merveilleuse mansardée pour assister au coucher de soleil que l'on devine pardessus les toits. Ou si tu n'es pas enclin à me livrer le ciel bleu, j'apprécierai aussi bien les gouttes d'eau effleurant les velux, bien au chaud sous ma couette quatre étoiles.

 

À très vite Dijon, je profite encore de toi ces 10 jours de mai.



Virée oenologique et gastronomique express

Le 10 mai 2015.

Jour 33.

Tous les chemins mènent au Vertigo. Du coup, inversement, beaucoup de jolies routes partent de cet hôtel. Faut-il encore les connaître. 

Voici le plan pour une balade express mais magique dans les vignes. Elle réunit villages typiques, châteaux, gastronomie et grands vins! Le tout à moins de 20 minutes de l'hôtel. Ne me dîtes pas merci. Si vous voulez voir Dijon mais pas que. C'est la solution.

Deux options : emprunter la BMW électrique (attention, on y va doucement pendant la dégustation du coup) ou alors appeler Franck et son taxi. Il prendra évidemment la Route des Grands crus et fera de jolis détours juste pour vous montrer ce que vos yeux n'auraient jamais vu.

Le début du paradis de l'amoureux d'oenologie est donc aux portes de Dijon. En quelques dizaines de minutes, les vignes tendent leurs petites feuilles délicates pour vous montrer le chemin.

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Franck Taxi

06 82 26 28 49

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En voiture! Après avoir vu défiler les premiers paysages de campagne bourguignonne, l'arrivée à Gevrey-Chambertin est imminente.

Arrêt au domaine Leclerc, crée en 1896. Reçu par François, qui assure la relève de la quatrième génération. Jeune vigneron attaché à sa terre et à son produit, il ponctue la visite de la cave et la dégustation de pauses humoristiques. Je vous laisse le plaisir de découvrir. Anecdote dont on se délecte : Reagan et Mitterrand ont dégusté un grand cru du domaine Leclerc à la Maison Blanche dans les années 80. Pas étonnant donc que les Américains raffolent de son vin.

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DOMAINE RENE LECLERC 

M. Leclerc François

29, Route de Dijon

21220  Gevrey-Chambertin  

Tél.  03 80 58 51 65

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Ensuite, je conseille vivement de prévoir une halte gastronomique (pour le bon déroulement du reste de la journée). Et la chouette adresse du Vertigo, c'est Chez Guy. Produits régionaux délicatement cuisinés dans une salle de restaurant sympathique avec fauteuils en cuir rouge face à la cheminée. Et les choix de la sommelière : incroyables. Délices.

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Restaurant Chez Guy

3 Place de la Mairie,

21220 Gevrey-Chambertin

03 80 58 51 51

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Puis j'ai eu le privilège de tester une dégustation au domaine Humbert, en compagnie d'Emmanuel, vigneron passionné et passionnant. A même le fût : découverte mémorable de la cuvée 2014, avec un vrai coup de coeur pour le Gevrey-Chambertin 1er Cru "Petite Chapelle". Pour retrouver cette merveille, direction le caviste :

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Le pinot Noir,

4 rue du Gaizot

21220 Gevrey-Chambertin

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Voici une journée visuellement, gastronomiquement et oenologiquement chargée. En moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Rencontres magnifiques à la clé, c'est validé.


Un week-end (culture) entre amis au Vertigo #épilogue

Le 5 mai 2015.

Jour 30.

A priori cette fois, les amis en question sont un peu moins fêtards que les précédents (voir ci-dessous le volet #1 et #2). Signe distinctif : addiction aux musées. Leur séjour au Vertigo à Dijon est donc tout à fait indiqué vu le nombre de musées à découvrir dans cette ville (et leur gratuité! Incroyable mais vrai). 

 

Vendredi

Mais problème de taille, j'avais oublié le facteur : premier-mai-jour-férié-tout-est-fermé.

Autre problème, ces personnes sont originaires du Sud. De Marseille plus précisément. Et lorsqu'ils arrivent sur le quai de la gare, ils viennent donc de perdre 10 degrés d'un coup. Ils se sont levés à 5 heures du mat'. Le ciel est bas et il pleut. Ils sont en état de choc. 

Pour les réanimer, je leur propose d'aller boire un café dans un bar du centre-ville. Hélas un virus a décimé Dijon, tous les cafés ont tiré leur rideau. Je leur avais vendu du rêve, vite il me faut une solution.

Heureusement, le Moulin à vent place François-Rude sauve l'honneur. Encore une bonne adresse du Vertigo.

Ils reprennent des couleurs mais la pluie tombe de manière continue. Je sors ma meilleure cartouche tout de suite tant pis : direction l'hôtel pour s'installer.

Ils découvrent alors leur chambre : la Twin! Et le sang circule alors à nouveau dans leurs veines. Quand nous descendons voir le spa, j'aperçois un large sourire se dessiner sur leur visage. Lorsque je leur montre la salle de cinéma privée, ils rient aux éclats. Et enfin, en découvrant l'Embassy bar, ils font la danse du soleil en secouant leurs cheveux (étrange).

J'ai retrouvé mes amis.

Ils me demandent à présent quel est le programme. Silence et réflexion avec moi-même. Comment leur dire que tous les musées dijonnais resteront fermés jusqu'à demain sans les replonger dans le coma?

Je descends à la réception pour utiliser mon joker du Vertigo. Il s'appelle Boris et il a toujours une solution. Cela ne tarde pas à tomber : les Hospices de Beaune sont ouverts! Banco.

Fin de matinée, décollage immédiat à bord de la BMW électrique, moment d'euphorie générale. (Wouah mais elle ne fait aucun bruit! Eh oui!)

Nous prenons la Route des Grands crus pour rejoindre Beaune et au bout d'une vingtaine de minutes de route, les amis me posent à nouveau une colle. Ils sont impitoyables. "On a faim nous." Oui je le conçois mais ça n'a pas changé, nous sommes toujours en mode premier-mai-jour-férié-tout-est-fermé.

Pas de panique. Le super joker Vertigo est toujours là. Un petit coup de fil à la réception et parmi les bonnes adresses de l'hôtel, il y a Le Chef coq! Ouvert ce premier mai. Un petit écart de la Route des Grands crus, à quoi? 15 minutes à peine. Miracle. Et ça vaut le détour.

Ah oui, je ne vous ai pas dit qu'il pleut toujours de manière continue?

C'est pas grave. Vision de joie. A travers cette pluie drue, froide et mouillée, se dessine un mirage : le Chef Coq, à Nuits-Saint-Georges. La vraie chaumière comme dans Hansel et Gretel. Les vieilles pierres, les tuiles vernies, la cheminée fumante promesse de chaleur et de réconfort.

Le lieu est largement à la hauteur de nos espoirs et de nos appétits.

Décoration soignée, menu très accessible (Menu 24.90 € le midi entrée, plat, dessert ou au choix, option menu gastro), carte des vins complète. Bref, on est là pour un moment.

Le menu du déjeuner change au fil des mois et avec les produits de saison. Riche idée. Cromesquis de crabe, coleslaw et sauce spicy, jarreton de porcelet aux haricots tarbais et blanc manger coco et citron vert, anglaise au rhum.

Trois heures heures et demie plus tard, nous sortons de table ou c'est la table qui sort de nous je ne sais plus. Le repas était goûtu et copieux. Les patrons très chaleureux. Nous avons passé un moment délicieux. Et spontané ce qui procure toujours davantage de saveurs.

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Restaurant Le Chef Coq

13 Vallée de la Serrée

21700 Nuits-Saint-georges

03 80 61 12 06

$$

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A présent, direction la culture. Soi-disant ils sont venus pour ça et pour l'instant nous n'avons fait que manger et boire. C'est récurrent en Bourgogne décidément.

Voici donc, les Hospices de Beaune (Acte 2 pour moi). Il y a toujours Guigone et Nicolas Rolin qui racontent la création et l'histoire de cet hôtel Dieu de style gothique datant du XVe siècle, avec ses tuiles vernissées de Bourgogne. Magnifique. 

Après être passés par la Salle des Pauvres et la Pharmacie artisanale, nous finissons par la Salle du Jugement dernier. En sortant, je n'ai plus de culture à donner. Ils m'ont tout pris.

Ah oui, je ne vous ai pas dit qu'il pleut toujours de manière continue?

Plus rien à se mettre sous la dent, la journée a été longue, il faut rentrer.

Passage éclair d'environ 3h35 au spa puis un film dans la salle de projection privée du Vertigo finissent par les achever de bonheur.

 

Samedi

Le lendemain est un grand jour : réouverture des musées à Dijon. Le programme s'annonce donc culturellement chargé : parcours de la Chouette, musées des Beaux-Arts et Tour Philippe Le Bon.

Ah oui, je ne vous ai pas dit qu'il pleut toujours de manière continue?

Je crois que l'on ne s'en rend même plus compte, ils s'en fichent pas mal car la culture coule à flot.

Tapisseries, armurerie, histoire des ducs, tout y passe, nous nous nourrissons de l'histoire bourguignonne aussi riche que sa cuisine.

Ils sont pris dans le tourbillon des Ducs de Bourgogne. La culture c'est leur carburant et là, ils sont remontés à bloc. Un passage pour toucher la Chouette à l'église Notre-Dame (de la main gauche et ça porte bonheur, oui oui on y croit) leur fait pousser des ailes : c'est samedi soir et maintenant, ils veulent faire la fête.

Pour la fête, le programme est tout trouvé :

-L'Embassy bar au Vertigo pour les cocktails de Julien.

-Le Docteur Wine pour les petits plats sympas et le choix impeccable des vins.

-La Villa Messner pour danser jusqu'au petit matin (et dire bonsoir à Mario).


Dimanche

La culture est en berne.

La nuit a été longue et nous avons rendez-vous avec l'Histoire mais automobile cette fois. Après s'être extirpés péniblement du lit-tapis-volant-super-moelleux, nous nous sommes rendus au mythique Circuit de Prenois. Parfait pour un dimanche compliqué. Nous assistons à une vraie course de voitures et le spot est à seulement 20 minutes du Vertigo.


Décidément, depuis cet hôtel, le champs des possibles s'ouvre à nous : architecture, boîte de nuit, histoire de France, histoire des vins, restaurant gastronomique et même voitures de course. L'ecclectisme.

"Incroyable ce séjour ", me glissent les amis qui aiment les musées (et la fête) échoués sur le quai de la gare.

Ils ne l'oublieront pas de si tôt c'est sûr.

D'ailleurs ils pensent revenir à l'hôtel pour les journées du patrimoine...


Ici l'entraînement en vue du Championnat du monde des musées 2017.

Ils partent favoris.


Dimanche champêtre sur la Côte chalonnaise

Le 18 avril 2015.

Jour 18.

On peut passer un superbe week-end au Vertigo jusqu'au bout, c'est-à-dire sans râter son dimanche. Oui c'est possible. Car attention, si Dijon fait très bien le job le samedi et assure même pour les sorties, le dimanche c'est son point faible. Pas de marché aux halles, peu ou pas de cafés pour s'étaler en terrasse. Bref, attaque nucléaire dominicale sur la ville.

Mais j'ai la solution à présent.

J'attendais donc impatiemment qu'arrive ce dimanche pour vous livrer mon road trip testé et approuvé sur la Côte chalonnaise.

Partie du Vertigo vers 11 heures, j'ai été prise en charge par mon meilleur allié sur Dijon, Mister B qui me parlait de son coin de paradis depuis des décennies, au moins.

Pourtant Chalon, comme ça, à première vue, on peut se poser toutes sortes de questions, notamment celle-ci : mais pourquoi?

 

Stop 1 Chalon

Les paysages défilent et très vite, le premier stop se fait donc ... à Chalon même. Il faut savoir que le dimanche matin, c'est la fiesta ici. Grosse surprise, les rues du centre-ville sont bondées. C'est jour de marché. On se retrouve, ça se tape dans le dos, ça se fait des bisous. Le monde des Bisounours.

Les Chalonnais ont leur rituel. J'ai bien compris leur petit manège du kiff. Ils ont développé une stratégie infaillible : arpenter le charmant marché autour de la cathédrale, acheter des produits locaux tous plus alléchants les uns que les autres puis se retrouver en terrasse pour l'apéro.

Là, on sort un petit comté, des fruits frais, et même des rillettes et de l'époisses les fous. Pour arroser tout ça, on commande un petit blanc. Pour ma part un Saint-Véran, ça réveille mes papilles. Attention, à noter que si le soleil est de sorti, quand les familles et les amis se retrouvent, on se croirait presque dans la pub pour le fromage Saint-Môret. Joie et bonheur.

Petit tour dans la cathédrale puis direction Brancion.

Stop 2 Brancion

Sur la route, on croise papi et mamie, adorables dans leurs gilets jaunes fluos. Trop de style et un accent bourguignon jamais encore entendu. Magique. Laissons-les continuer leur balade en amoureux. Love is in the air.

A Brancion, il y a un château (beau!) et une église (incroyable! une église?). Mais double récompense : après avoir traversé le petit village tout de vieilles pierres vêtu, nous arrivons à la fameuse église et coup double, on découvre un panorama incroyable.

Le village de Brancion est très mignon. Rectification, tous les villages le long de cette route sont très mignons.

J'aurai presque envie de m'installer ici : du bon vin, des vignes, une maison en pierre, un petit village et son café sur la place. Il semble que les gens aient trouvé la recette du bonheur.

Direction Chapaize.

Stop 3 Chapaize

A Chapaize, passage éclair pour voir...? L'église Saint-Martin bien sûr (vous suivez? C'est le fil rouge en fait). Tout aussi magnifique. De type romane, avec sa tour de 35 mètres de hauteur et son petit cimetière tout autour. Et encore cette petite place avec le bar du village. Et la petite maison en pierre qui me fait de l'oeil...

J'emménagerai en 2042.

Pour l'instant on remballe, direction Cormatin et son ... église, non château, loupé.

Stop 4 Cormatin

Attention château du XVIIe siècle en vue. Avec jardins en forme de labyrinthe, cours, ailes, tourelles et autres perrons de toute beauté. Lamartine y a résidé. Il y aurait passé des soirées en charmante compagnie, le coquin. Pas mal sa résidence d'artistes. C'est facile d'être un maître de la littérature lorsqu'on est logé dans de telles conditions.  Ose la nana qui est logée nourrie dans un hôtel de luxe pour écrire... Pas crédible.

Il est temps de se ressourcer. L'endroit idéal c'est le lac de Taizé.

 

Stop 5 Taizé

Cet endroit se mérite. Il n'est pas accessible à tous. Alors attention, on ne débarque pas à 10 pour faire griller des chipos entre potes, ici on se recueille. Le silence est de mise. Nous visitons d'abord le site incroyable qui accueille les membres de cette communauté religieuse. Les poteries, livres et bijoux des frères qui font vivre le lieu sont exposés. 6000 jeunes du monde entier se réunissent régulièrement dans ce lieu empli de sérénité.

L'endroit est hors du temps. Apaisant, régénérant. Un lac, un ponton, j'ai trouvé mon lieu source d'inspiration pour écrire. Lamartine peut aller se rhabiller avec son château.

Stop 6 Sercy

La réalité nous rattrape. Après la sieste salvatrice, c'est déjà l'heure de l'apéro.

Petite finition vin rouge, comté et canards qui veulent trinquer avec nous dans le petit village de Sercy. La lumière rasante de fin de journée vient parfaire ce dimanche magique.

Dimanche magique aujourd'hui accessible à tous puisque je vous le livre sur un plateau. Faîtes en bon usage.

Et sinon vous faîtes quoi dimanche prochain?


J'ai testé le massage au Vertigo

Le 14 avril 2015.

Jour 17.

Tout travail mérite salaire, oui même celui-ci.

Et tout travail a sa part d'ombre. Tester l'un des massages du Vertigo : le supplice absolu.

Ce job de rêve est parfois trop dur (soupir), franchement vais-je tenir? Je ne sais pas je n'sais plus (re soupir).

Bon j'arrête là avant de recevoir mes premières lettres d'insultes, d'ici 30 jours des menaces de mort qui sait?

Tout a commencé à cause d'une sombre histoire de week-end prolongé ayant pour thématique : la fête (lire ci-dessous). La visite de l'ami fêtard a donc laissé des stigmates dans mon corps : manque de sommeil, mal aux zygomatiques, excès de cours d'oenologie. Bref, il fallait détoxifier tout ça.

C'est à ce moment là que je croise the wonderful Agathe, l'esthéticienne du Vertigo.

En plus d'être jolie, Agathe est douce comme un bébé phoque, et ce qui ne gâche rien, elle masse divinement bien.

Elle a dû lire dans mes yeux le besoin de réconfort. Elle me donne rendez-vous avec la douceur. "Viens à 16 heures au spa, je te ferai le massage Cérémonie des huiles." Mmmmm intéressant. "Et passe à la piscine et au hammam avant comme ça tu seras totalement détendue."

Non Agathe tu es sûre? C'est trop vraiment. Bon puisque tu insistes, allons-y.

Je me suis laissée convaincre, encore une fois.

Si elle savait que je n'ai dormi que 3 heures. Je suis au bord de l'évanouissement donc pour la détente, ça ne va pas être trop compliqué.

J'enfile un peignoir, ce qui me fait automatiquement pensé à Dominique à présent (private joke pour ceux qui suivent vraiment le blog, running gag).

Après un plouf dans la piscine à 30 degrés et un passage au hammam pour purifier mon corps, je rentre dans la salle de massage.

Agathe a déjà allumé quelques bougies, diffusé une petite musique super zen et mis en route la couverture chauffante. Cette fille pense à tout décidément. J'ai envie de lui dire "Agathe tu es une mère pour moi", mais ce serait un poil bizarre.

J'ai quand même cette impression étrange de me retrouver chez maman qui prépare mon lit et une assiette de pâtes au beurre un lendemain de fête.

Réconfort dans tout mon corps et mon coeur.

Elle me propose de choisir le mélange d'huiles que je préfère et me fait sentir cinq essences différentes. J'opte pour les senteurs de thé vert et citron (toujours dans cette optique de détox, c'est une obsession).

Elle commence par me recouvrir d'une couverture en polaire beaucoup plus douce que la plus douce de tes copines des couvertures. Elle exerce quelques points de pressions sur les jambes, bras et dos. Ca y est je suis déjà partie.

Puis elle découvre chaque partie du corps qu'elle va travailler. Une par une. A mesure qu'elle me masse, je deviens un chamallow géant au bord du feu. Je fonds à vue d'oeil. Au bout d'une heure, je ne suis plus que détente.

Agathe, aujourd'hui je n'ai plus peur de le dire : Au Vertigo, tu es une mère pour moi.

 

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Spa I feel good (and you feel very good)

Ouvert au public

Pour tous soins, accès à la piscine et hammam-sauna

Tarifs sur www.vertigohoteldijon.com

Résa sur spa@vertigohoteldijon.fr et au 0380404040

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J'ai testé : un week-end entre amis au Vertigo #2

Le 13 avril 2015.

Jour 16.

Depuis qu'ils ont intégré le Vertigo, les amis fêtards pensent qu’ils sont des rock star en puissance. Ils ont décidé de tout faire depuis le lit. Ecrire, lire, téléphoner et manger l’intégralité de leur petit dej' toujours en position horizontale.

Ils aiment se réveiller dans la douceur. Ils croulent sous les coussins et couette du Vertigo. Mais il leur faut toujours plus de moelleux

Les voilà donc enfilant un peignoir.

"Regarde, c'est moi Dominique." Eh oui l'ami fêtard ne manque pas d'humour.

En peignoir donc nous prenons l'ascenseur direction le spa. (Moment de suspens : va-t-il s arrêter à la réception et s'ouvrir sur 5 personnes en costard? Forcément.)

Après le "J'ai testé le spa du Vertigo" (à relire ci-dessous), n’oubliant jamais de quoi ils sont constitués, c’est à dire de chair et de vin, les amis fêtards n’ont pas tardé à exprimer le désir de déguster du Bourgogne aligoté, quoi encore? du bon vin en général.

Ils ont également manifesté une furieuse envie de découvrir le monde qui les entoure : la Bourgogne en l’occurence.

Joignons donc l’utile à l’agréable, l’aventure et l’œnologiele tourisme et l’alcoolisme, un solex et du vin? C’est l’idée originale qu’a eu Baptiste Guyot, 28 ans, propriétaire d’un domaine viticole à Beaune.

Il nous accueille et nous explique comment démarrer (rire), accélérer (rire fort), freiner (rire et cri), prendre un virage (peur puis rire) avec un solex (pour les peureux il y a la version voiturette électrique).

Les missions de ce week-end se sont donc enchainées de plus belle dès le moment où nous avons lancé nos solex sur les chemins sinueux.

 

Mission 1 donc : Découvrir les vignes en solex.

Découvrir Beaune et tous les petits villages pittoresques jusqu'à Meursault. Se croire dans "La Grande Vadrouille" puisque c'est ici même que le film a été tourné.

Lumière rasante, cerisiers en fleurs, cheveux au vent. Moment de grâce.

 

Mission 2 : Faire une dégustation dans les règles de l'art avec un vigneron passionné.

 

Mission 3 : De retour, céder à la sieste dans le moelleux du Vertigo. Cela afin de mieux resortir, toujours possédés par l'esprit de la fête! 

 

Mission 4 : Recommencer la fête jusqu'à épuisement.

Pour cela, très simple. Refaire un tour à l’Embassy bar, au Vertigo, et redemander à Julien son célèbre Fresh Tangy Champagne.

Pour le plaisir le gif qui rend fou.

Puis faire un tour place Emile-Zola (Assommoir), passer par l'Alchimia et si vraiment vous souhaitez tenter le tout pour le tout : rejoignez le Balthazar jusqu'au bout de la night.

 

Bientôt on parle massage et room service! Ben oui faut bien se remettre de toutes ces émotions.


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Beaune à Solex

48, faubourg Saint-Martin

21200 Beaune

0669087662

beauneasolex@orange.fr

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J'ai testé : un week-end entre amis au Vertigo #1

Le 11 avril 2015.

Jour 15.

Le job de rêve avec amis inclus prend encore une autre dimension. On est au-delà du réel. On partage le rêve. C'est donc encore plus beau.

Ils ont débarqué de Biarritz pour un week-end de folie.

Attention, attachez vos ceintures. Le Vertigo, Dijon et même Beaune réservent bien des surprises.

Vivre cette expérience m'a donné l'idée de livrer la recette toute prête d'un week-end de fiesta entre amis...oui à Dijon...et oui au Vertigo. Pourquoi? Et pourquoi pas?

Mes amis et moi n'aurions peut-être jamais mis les pieds en Bourgogne mais force est de constater que Dijon possède déjà les ingrédients constitutifs du bonheur. Du moins les bases : gastronomie-vin-ville étudiante. On n'est pas trop mal.

Alors oui je peux l'affirmer après l'avoir testé : passer un week-end au Vertigo de Dijon pour célébrer une occasion unique, genre enterrement de vie de jeunes filles, copine en trauma post-rupture ou craquage de dernière minute, c'est l'endroit idéal.

Voici donc la recette infaillible.

Puisque la thématique c'est la fête, choisir deux amis qui n'aiment pas trop finir une soirée avant que le soleil ne soit levé.

(Bientôt, un J'ai testé : le week-end entre potes passionnés par les monuments historiques. Oui, à chacun sa passion. Je suis sûre que Dijon va encore faire le job. C'est sans problème avec toutes ces églises à chaque coin de rue!)

Tout d'abord, récupérer les amis fêtards sur le quai de la gare en faisant la danse du soleil pour commencer à mettre l'ambiance des le départ.

Puis, leur présenter direct le Vertigo.

Le Vertigo, les copains. Les copains, Le Vertigo.

Les faire monter dans leur chambre. Joie sur leurs visages et dans leurs cœurs.

Histoire d'en rajouter un peu, les emmener déguster un verre de Bourgogne aligoté (O'Bareuzai). De préférence, commander le soleil pour davantage de bonheur. Mais c'est en option. Peut être difficile à obtenir.

Après ce coup de starter, commencer à exécuter méthodiquement les missions de ce week-end de fête bourguignonne.

 

Mission 1: Manger des escargots et déguster encore du Bourgogne aligoté (Docteur Wine).

Mission 2 : Tester les cocktails de l'Embassy bar et rendre fou le barman (Vertigo).

Mission 3 : Prendre le tram pour finir la soirée à la Péniche cancale. Découvrir qu'il est en circulation jusqu'à 0 heures 45 et pas 50. Marcher pour rentrer (Allez quoi? 20 minutes à tout casser).

 

Challenges accepted.

Demain, la suite des pérégrinations.

Entre autres : tester le mini-bar, visiter les vignes en solex et voiture électrique, danser et nager. Dans quel ordre? On ne sait pas mais l'ami fêtard va a-do-rer!


J'ai testé le spa du Vertigo

10 avril 2015

Jour 13.

A peine arrivés, mes deux invités ont filé au spa. Bon choix.

Quitte à inviter des amis autant convier des personnes qui savent écrire.

La parole est aujourd'hui donnée à un journaliste et écrivain futur prix Goncourt, Olivier.

Vous apprécierez le style, j'en suis sûre.

 

J'avais connu plus d'un spa dans ma vie.

Au Pays basque, ce n'est pas ce qui manque. Ambiance plage et océan. Il faut avouer qu'à Dijon, je ne m'attendais pas à tomber sur des eaux miraculeuses. Et pourtant.

En peignoir dans l’ascenseur vertigineux du Vertigo, je croise un Belge. Il me demande : « Vous allez au spa ? » Perspicace. « Enfin je voulais dire, à quel étage se trouve-t-il ? C'est pour savoir une fois. »

J'adore les rencontres riches en échange culturel.

Au premier sous-sol. La porte métallique s'ouvre sur un grand couloir blanc.

Je plonge dans l'eau chaude. Je nage au rythme d'une musique lounge.

Le moment est d'autant plus agréable qu'il est rare et exceptionnel.

Le lieu respire le luxe. J'inspire. J'expire. Calme et volupté. Qu'aurait écrit Charles Baudelaire sur ces néons lunaires? Ce plafond étoilé de boules à facettes? Les angles droits de cette piscine sombre? L'eau troublée par des jets puissants d'azote? Rien n'est à moi. Rien n'est à lui. C'est seulement l'histoire d'un lieu étrange.

Les bouillons intenses maltraitent mes abdominaux flasques. Mon dos courbé se redresse.

Quelques brasses puis j'entre dans le hammam. Une sorte de grotte en peau de dragon. Une caverne tapissée de pièces d'or. Un écrin magique qui fait disparaître les contractures du quotidien. Allongé sur la queue de la chimère, groggy par la chaleur, hypnotisé par les lumières clignotantes, je m'endors doucement. Une sirène apparaît.

Je pourrais mourir maintenant.

Je suis heureux.

En direct du hammam.
En direct du hammam.

A Beaune j'ai (presque) tourné dans un film policier

Le 29 mars 2015 (J-4 avant l'ouverture du Vertigo),

Comment se retrouve-t-on à bord d'une voiture de police sirène hurlante alors qu'on se croyait parti pour une séance cinoche-pop corn?

Réponse ici.

Voici l'histoire d'un samedi improbable au festival du film policier de Beaune.

On m'avait pourtant prévenue, dans Job de rêve, il y a rêve. Et pour l'instant, c'est vérifié.

Alors naïvement, je me suis dit : dans festival du film policier, il y a film.

Et bien pas forcément.

En tout cas, il y a policier. Alors là, sans problème. Et festival aussi. Effectivement ce samedi était un véritable festival.

J'aurai pu me garer à Beaune, acheter le pass pour les films et assister aux projections. En toute simplicité.

Mais pourquoi faire simple franchement?

On est là pour le job de rêve. Alors on me vend du rêve. C'est la thématique, va falloir s'habituer.

Je roule d'abord jusqu'à Beaune, pour la première fois avec la BMW électrique de l'hôtel, j'ai bien dit électrique. Moment de joie puis de doutes, puis de joie puis de pleurs -Comment on recule déjà? Cela ne sert à rien de klaxonner monsieur calmez-vous- Bref, je vous raconterai ça un autre jour ou dans une autre vie.

Puis une voiture américaine, réplique exacte d'un véhicule de police new yorkais m'attend pour rejoindre la salle de projection. C'est du délire.

 

Deux flics ami-ami

Et là, c'est parti. Escorte policière, gyrophare à gogo et sirène hurlante. On est dans FBI-New York unité spéciale-Cold Case-Police d'Etat réunis.

Avec nous, une dizaine d'autres voitures de collection traverse la ville. (Beaune est par ailleurs magnifique, cela fera aussi l'objet d'un post. Trop de choses à vous raconter, va falloir rester plus longtemps je ne vois pas d'autres solutions).

Je reprends mes esprits et décide d'engager la conversation avec les deux personnes à l'avant. 

Je les remercie de m'accueillir, ils me disent qu'ils viennent de Marseille et Nice. Je leur demande comment ils s'appellent.

"Moi c'est Peter". "Ah bon vraiment?" (Là j'hésite, ça commence à faire beaucoup et j'ai remarqué qu'ils avaient la blague fastoche. Voir en bonus, à la fin, la Blague du Donuts by Peter). "Et vous?" "Moi c'est Nic." Bon là c'est un complot international les gars. "Non c'est Nicolas mais vous pouvez m'appeler Nic"

Ok on récapitule. Je suis à Beaune, en Bourgogne, dans une voiture de flic new yorkais, avec Peter et Nicolas (que nous appellerons donc Nic pour les besoins de l'enquête). Tout est sous contrôle.

Excusez-moi, à quel moment Denzel Washington va débouler? Non mais dîtes-moi, faut que je me prépare psychologiquement.

Et là, ils m'expliquent tout depuis le début. Chaque année, ce rassemblement a lieu pendant le festival du film policier à Beaune. Tous les passionnés de belles voitures de police américaines se réunissent. Parmi ces passionnés, se cachent de vrais policiers. Saurez-vous les retrouver? (Pas évident, les mecs sont tous habillés en uniforme).

Mes acolytes, Peter et Nic sont de vrais flics, ils se connaissent depuis plusieurs années grâce à cette passion commune. Peter et Nic, deux flic ami-ami. Pardon.

Tout s'éclaire alors. 


Déjeuner au Château de Savigny, classe

Nous filons déjeuner au Château de Savigny (de toute beauté) où nous attend un super repas, du bon vin, un feu de cheminée, et où poussent des avions dans le jardin. Le propriétaire de ce lieu les collectionne. Décidément c'est la journée des passions chelou incroyables.

Et j'ai (presque) vu un film

Puis, direction Cap Cinema, lieu des projections. Je vais aller taper la bise à Elsa Zylberstein et Stéphane De Groodt. Non je vais juste essayer de choper la prochaine séance. Les policiers me remettent un pass (Good cops). J'ai une pensée émue, c'est sûrement la première (et dernière) fois qu'un flic me fait un cadeau.

Je cours sous la pluie et sans dignité, je me dépêche pour attraper la prochaine projection. Je choisis de fait le premier film qui sera diffusé et je me positionne dans la file d'attente. Car pour être sûr de rentrer, il faut attendre 45 minutes à l'avance (places limitées). C'est dans la file, sous la pluie, que je fais connaissance avec trois mamies en pleine force de l'âge. On papote, on rigole puis au bout de 35 minutes... on s'ennuie. Et je vous ai dit qu'il pleut toujours? Oui.

L'une d'entre elles décide donc de créer un atelier lecture. Elle nous dévoile à haute voix le synopsis du film : ""The Chaser", film coréen dans lequel un père part venger la mort de sa fille assassinée par un psychop..." "Stoooop!!!" Oups je crois que j'ai hurlé. "Mais j'ai déjà vu ce film!" (Loose)

Mes trois super mamies mènent alors une magnifique action commune pour me faire changer de file. "Laissez-la passer, poussez-vous. Vas-y cours. Il faut que tu y ailles, le film est superbe on l'a vu hier."

Mais dans la file d'à côté, il y a déjà une cinquantaine de personnes. Puis le "superbe" film commence 1h15 plus tard. Et je n'ai plus le mamie power en moi. 

Et je vous ai dit qu'il pleut toujours? Oui.

Je capitule.

Mais je repars le sourire aux lèvres, les yeux pétillants et les pieds trempés en pensant à la douceur de ma chambre au Vertigo.

Beaune m'a tuER.

Mais je reviendrai.

En super bonus, la blague de Peter comme promis.