#Coulisses

Ici, je vous livre les dessous de cet hôtel de luxe de Dijon.

Et je réponds à toutes ces questions existentielles : Comment tiennent les lits suspendus au dessus du sol? Que s'est-il passé dans la tête de Ludivine, l'architecte d'intérieur? Quel est le secret des cocktails de Julien, le barman? Clémence, la directrice fonctionne-t-elle aux piles Duracell?

One year ago! Merci à l'équipe du Vertigo


Dans les coulisses de l'Embassy bar au Vertigo

Bienvenue dans les coulisses du bar L'Embassy : l'endroit où je passe le plus de temps au Vertigo. Bon après ma chambre et avant le spa. Il faut avoir le sens des priorités tout de même.

Musique lounge, ambiance feutrée, lumière tamisée, mobilier design, on a envie de s’y installer pour la soirée ou pour la vie ça dépend. Ou au moins le temps de boire un verre, en tête à tête ou entre amis, tranquillement installés dans l’un des fauteuils tout doux en velours bleu nuit ou dans l'un des salons hyper design. 

Côté dégustation, le choix des alcools est large mais original et rigoureux. Des vieux rhums au whiskys 50 ans d'âge, en passant par les bourgognes premier cru et la tradi coupette de champ'!

Niveau cocktails, le niveau est très haut. A côté, Tom Cruise est tout petit (enfin tout le monde sait bien que Tom Cruise ne dépasse pas les 1m65 en plus de porter d'affreuses chemises hawaïennes dans le film "Cocktails"). Ici, à l'Embassy, on a Julien et Benoît. Duo de choc et de charme pour soirées chics.

Julien a inventé de toutes pièces tous les cocktails de l'Embassy. Et chacun d'entre eux raconte une histoire. Ses créations au nom tout aussi intriguant qu’énigmatique sont de petites oeuvres d'art.


Pour le cocktail Sueur froide : vodka Grey Goose, Get 31, jus de citron vert pressé, sirop d'orgeat, perrier. "Le cocktail qui rend dépendant à l'Embassy bar", assure son créateur.

Et le Side-car : "selon la légende...un side-car serait rentrer dans la vitrine du Harry's bar de Paris, le barman aurait donner ce nom au cocktail".

Et pour se remettre de toutes ces émotions, Julien et Benoît fabriquent de leurs mains aussi le Detox : romarin, menthe, thé vert. Delicious.

Pour la musique, DJ Maud pose une ambiance parfois jazzy souvent lounge.

Et si vous vous demandez d'où viennent tous ces meubles design, voici le détail :

Mobilier du bar 

- Chaises LONG ISLAND de N.NASRALLAH & C.HORNER

- Tabourets hauts VIK de Thibault DESOMBRE

- Fauteuils et poufANDA de Pierre PAULIN

 Mobilier Salon bas 

- Fauteuil @-Chair de TOSHIYUKI KITA

- Table d’appoint STUMP de Pierre CHARPIN

- Canapé PLOUM de RONAN & ERWAN BOUROULLEC

- Appliques TOM DIXON

- Fauteuil HARRY de ERIC JOURDAN

- Lampadaire PEYE de NUMERO 111

 Mobilier Salon Haut 

- Canapé ELYSEE de PIERRE PAULIN

- Bout de canapé IPN de Francois BAUCHET

- Lampadaire TREPIED de NORMAL STUDIO

- lampe à poser POLE de Pierre CHARRIE

 Fumoir

- Offrande or : de PASCAL MOURGUE

- Appliques de LAPLIC de NATHALIE DEWEZ

- Pouf OTTOMAN de NOE DUCHAUFOUR-LAWRENCE

- Fauteuil RIVE DROITE de DIDIER GOMEZ


       Les lits tapis volants du Vertigo

Le 4 mai 2015,

Jour 30.

Le lit dans les airs, le sujet déchaîne les passions (et je pèse mes mots!). Vous avez été nombreux à me demander comment tenait ce lit-tapis-volant. Il faut dire que la literie suspendue du Vertigo c'est un peu la signature de l'hôtel. Et puis c'est bien normal de se poser ce genre de question, le lit, nous y passons un bon moment de notre vie. Naturellement il est donc le principal objet de ce grand hôtel. 

Côté confort, je l'avais déjà évoqué mais j'en remets une couche. Les concepteurs n’ont pas fait les choses à moitié. Je n'avais pas abordé le côté surmatelas moelleux sur assisse ferme mais câline, ni la triple épaisseur de couette aérienne. L’oreiller à mémoire de forme par contre, je lui ai déjà fait une déclaration d'amour. 

En bref, vous l'aurez compris, c'est une literie composée de couches célestes faites de nuages.

C’est probablement ce qui a dû inspirer l’auteur de cette création originale : le lit volant du Vertigo. Littéralement suspendu dans les airs, ce plan en lévitation défini un nouvel espace dans les chambres, un rectangle soyeux et confortable dont le seul but est la détente, la sieste, le domaine du sommeil de manière plus large. Et il joue tellement bien son rôle. Si on oublie de mettre le réveil lundi, il y a un gros risque d'ouvrir l'oeil jeudi en fin d’aprèm.

Niveau technique structurelle, même sans avoir fait l’Ecole nationale des ponts et chaussées, de prime abord nous avons affaire à une structure en porte-à-faux. Ce que confirme Ludivine De Brito, l'esprit du Vertigo, l'architecte d'intérieur qui a pensé l'hôtel.

Porte-à-faux en acier donc, qui se cache sous la moquette et fabriqué sur mesure pour le Vertigo. Une structure primaire en tube métallique est soudée, un U permet de transmettre les charges à la dalle béton, deux équerres latérales rigidifient l’ensemble et optimisent la descente de charge. Le tour est joué.

Cette architecte a eu une idée venue du ciel et elle l'affirme : "Les lits ne bougeront pas, ils ne flancheront pas, les années et les clients peuvent bien défiler."

Le Vertigo a trouvé ce petit je ne sais quoi en plus. Celui qui fait dire, des années plus tard : "Mais si tu sais bien c'était dans cet hôtel incroyable où les lits flottaient dans l'air."


      Premiers jours : du champ', Jack Nicholson et des loutres

J-6 avant (impact) ouverture, 26 mars 2015,

Etre l'unique cliente d'un hôtel quatre étoiles, seule à bord avant l'ouverture officielle, au début, ça peut faire peur

Peur comme : et si je n'ai plus d'eau chaude, à qui j'en parle? Et si j'entends un bruit bizarre dans la nuit, je fais quoi? Non mais si je croise Jack Nicholson un poil énervé comme dans "Shining", concrètement on fait comment? Je vous rappelle que dans le film, le psychopathe évolue quand même dans un hôtel désert. Enfin bon.

Mais dès mon arrivée, mardi 24 mars au soir, je me suis totalement détendue. Une équipe soudée, surmotivée et remplissant sans cesse ma coupe de Champagne a su trouver les mots pour me rassurer. "Il y a déjà un night présent dès minuit, enfin Marie!" (un réceptionniste mais version nuit en fait). Comme dans la Vraie vie d'un vrai hôtel finalement. (Précision importante à ce stade, cette expression reste toute relative car j'ai bien conscience que durant le Jobdereve, on n'est pas du tout, du tout dans la Vraie vie, ça va).

Mais n'est pas relou qui veut. J'ai fait des études pour ça. D'autres angoisses n'ont pas tardé à naître.

Des questions improbables ont émergé : avec qui trinquer au bar? Comment ne pas ouvrir une boîte de Xanax après un repas dans une immense (et magnifique) salle de restaurant encore vide? Réflexions vite balayées d'un revers de manche par une équipe soudée, surmotivée et remplissant sans cesse ma coupe de Champagne qui m'a accompagnée dans ma première expérience bourguignone : les oeufs en meurette! Des oeufs pochés, une sauce vin rouge, du pain à l'ail. Le tout entouré de sourires. Magique.

Le reste du temps, ici, c'est l'effervescence absolue. Cela tombe bien, car dans ma tête aussi. L'équipe court partout avec des stylos, deux portables à chaque oreille et plusieurs personnes qui les suivent eux-mêmes partout. Tout cela afin que ce soit parfait pour le jour J, le 1er avril (...).

Une des missions? Vérifier chaque chambre. Toutes les chambres... Evidemment je ne vous raconterai pas ce moment de solitude où une personne ouvre la porte pensant que la chambre est vide. La mienne. Si? Vous insistez? Non, vraiment, c'est presque rien. Ce n'est pas comme si j'étais en pleine position de la salutation au soleil, pendant ma séance de yoga. 

Oui je fais du yoga. Passons vite sur cette sombre histoire. Et oui les chambres sont assez spacieuses pour s'adonner à une activité sportive (de votre choix, quoique j'ai un doute sur l'équitation). Mais sinon, dans deux jours, la salle de gym et la piscine vont ouvrir avec des appareils venus tout droit du futur. On pourra courir, pédaler, nager, faire la salutation au soleil tout en envoyant des mails ou en matant un documentaire sur les loutres du Kamtchatka (imprononçable)

Hâte.